Bonne nouvelle : les relocalisations, une nouvelle tendance qui se confirme

Phénomène nouveau qui prend de l’ampleur sans pour autant être une tendance de fond : celui des relocalisations. De plus en plus d’entreprises de l’hexagone rapatrient leur production délocalisée dans les pays dits « à faibles coûts de main d’œuvre». Difficile de quantifier l’ampleur de ce mouvement. Mais les exemples d’entreprises qui ont franchit le pas sont de plus en plus nombreux. Celles qui n’ont pas encore relocaliser mais qui y réfléchissent sérieusement sont encore plus nombreuses.

Les avantages sur le papier sont moins évidents dans la réalité.

Si les calculs sur la papier ne laissent aucun doute, le doute est par contre dans la réalisation. Pourquoi une telle différence entre le calcul et le constat pratique ? Il y a quatre raisons principales:

.1 Il y a d’abord le coût du transport qui se révèle plus cher avec l’augmentation du prix de l’énergie. Certes le cours du pétrole est fortement redescendu depuis. Mais à terme, du fait de la limitation physique des réserves le prix ne restera pas à ce niveau plutôt bas. Selon le quotidien, les « echos.fr », en 2000 avec un baril à 20$, le prix du transport représentait un surcoût de 3% sur un produit manufacturé. Aujourd’hui il est de près de 11%.

.2 Le coût de la main d’œuvre lui aussi augmente dans les pays émergeants. Avec une augmentation salariale de plus de 50% en 2008 après une augmentation substantielle du même type en 2007, Dacia en Roumanie est un très bon exemple.

.3 La part de la main d’œuvre dans les produits manufacturiers à moyenne valeur ajoutée n’est pas aussi important que cela. Elle est souvent comprise entre 7% à 18% du prix du produit.

.4 Il y a le coût de la non-qualité. C’est souvent des coûts invisibles, difficilement calculable mais bien réels. Les dégâts en terme d’image doivent être rattrapés par des dépenses supplémentaires de SAV, de dépense marketing et de communication. Renault par exemple paie encore les défaillances de certains modèles notamment en terme d’électronique. La méfiance du consommateur est tenace et les 250 millions de dollars investis en de F1 pour améliorer l’image n’y changeront rien.

Un calcul du coût de la main d’œuvre souvent faux

Sous la pression des financiers et du résultat de court terme, les industrielle oublient trop souvent que le salaire n’indique pas le coût de main d’œuvre. Il faut ramener ce coût salarial à la productivité. Cela est trop souvent ignoré. C’est vrai qu’il est tellement plus simple de s’extasier devant un salaire de 1$ l’heure d’une ouvrière chinoise. Mais si celle-ci produit, pas exemple, 30 pulls à l’heure (soit 0,034$ par pull), elle reviendra beaucoup plus cher qu’une ouvrière française à 10$ de l’heure mais qui sort 400 pulls (soit 0,025$ par pull), durant la même période. Et tant bien même que l’ouvrière chinoise pourrait produire le même nombre de pulls, la machine qu’elle devra utiliser lui imposera une qualification bien plus élevée. Et son salaire ne restera pas à 1$ de l’heure.

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